Cette race chinoise est connue depuis des siècles dans les provinces situées le long du littoral du sud de la Mer de Chine. Elle est probablement originaire de la ville de Dialak, province de Kwun Tung, et très ancienne d'après des statuettes retrouvées dans des tombeaux à l'époque de la Dynastie Han (206 avant J-C à 220 après J-C). D'abord utilisé dans les campagnes comme chien de chasse ou gardien de troupeaux, c'est plus tard qu'il deviendra un chien de combat, utilisé dans les jeux de divertissement agrémentés de paris. En effet, il avait là toutes les caractéristiques d'un redoutable chien de combat: agile de part sa taille moyenne, une mâchoire puissante, des crocs en cisaille, un poil rèche qui piquait les gencives et le palais de son adversaire, une peau lâche qui lui permettait de se retourner facilement pour mordre à son tour. En 1947, après la prise du pouvoir par le communisme en Chine, les chiens furent considérés comme des objets de luxe et donc surtaxés, le shar peï n'y échappa pas et commença à disparaître. Devenu rare, presque en voie de disparition, c'est en 1971 qu'une lettre de détresse fut publiée dans le magazine new yorkais "Dogs", et en 1981, que le premier couple fut importé en France. Le Shar Peï Club de France est ensuite fondé en 1984. Aujourd'hui, la race est stable grâce au magnifique travail fait par les éleveurs.
